mercredi 30 novembre 2011

Cour d'Appel d'Aix en Provence

Ce matin la Fédération de Russie a obtenu gain de cause en référé devant devant le Premier Président de la Cour d'Appel d'Aix en Provence.
L'ACOR est condamnée à payer à l'Etat de la Fédération de Russie une somme de 1500 Euro à titre d'indemnité de procédure, outre les dépens du référé.
Ivan Serguéévitch

vendredi 25 novembre 2011

Cathédrale Saint Nicolas

Dans l'affaire qui oppose l'ACOR à la Fédération de Russie, le Tribunal d'appel d'Aix-en-Provence prononcera son délibéré à l'appel de l'Association (appel se rapportant au jugement de la remise des clés et l’astreinte financière), le 30 novembre 2011.
Patientons donc encore un peu.
Ivan Serguéevitch

dimanche 20 novembre 2011


Chers amis, voici une photographie de notre cathédrale, qui m'a été adressée par un admirateur de l'édifice. Ce grand amoureux de la Russie, qui vit bien loin d'ici en Orient, mais qui au fil du temps demeure un fervent visiteur de notre région, m'écrit dans le mot qui accompagne son cliché: "C'est dans ces jardins, levant les yeux vers le ciel où s'élancent en joie les courbes de cette église si belle, que j'ai saisi la sérénité parfaite de ce lieu d'amour".

A méditer...

Et si vous aussi, visiteurs du moment ou paroissiens accomplis, fixez la cathédrale sur l'objectif de votre caméra, n'hésitez pas à m'en envoyer l'épreuve, afin que je la publie ici!

Bonne journée.

"© Claude Avézard, 11.2011 – all rights reserved" www.vivendum.info

lundi 14 novembre 2011

Vladimir Golovanow : ANALYSE D'UNE CRISE ARTIFICIELLE (Nice)

La crise autour de la nomination du père Nicolas Ozoline à Nice est largement artificielle: elle tourne autour de l'emploi du titre "recteur" et je trouve intéressant de retracer l'origine de cette "information" et d'en analyser les conséquences car cela peut permettre de mieux cerner les intentions des parties. Et pour qu'il n'y ait pas d’ambiguïté, j'essaye de bien séparer les données fondées de mes commentaires personnels.

LES DONNEES
Définition liminaire: le "recteur" est tout sauf une figure neutre au plan canonique car il représente l'évêque au sein d'une paroisse où il a pratiquement tous pouvoirs dans le cadre des statuts de l'Eglise russe(1). Il est, bien évidement, nommé par l'évêque dans une paroisse existante, c'est-à-dire une paroisse dûment enregistrée par le conseil épiscopal et le synode. Il n'est pas prévu de recteur sans paroisse ou avec une paroisse en devenir dans ces statuts.

Quelles sont nos informations sur le déroulement de cette crise?
- Début août le propriétaire, l'Etat russe, a confié l'édifice à l'Eglise russe dont la représentation en France, le diocèse de Chersonèse, missionne le père Nicolas "afin d’assurer la gestion administrative et cultuelle de l’église Saint-Nicolas et établir un dialogue avec les responsables de l’Association cultuelle orthodoxe de Nice.

La mission lui a été confiée de prendre possession des clefs et de la documentation de l’église, ainsi que de faire cesser immédiatement toute activité commerciale (notamment la perception des droits d’entrée) et de veiller au bon déroulement des célébrations liturgiques, à l’accueil des fidèles et des pèlerins." (Communiqué de Chersonèse du 30 août (2)). Mgr Nestor en informe dûment Mgr Gabriel, par téléphone et par lettre (ces contacts, pourtant officiels et mentionnés dans le communiqué de Chersonèse, sont passés sous silence dans tous les communiqués de Daru; ils sont malgré tout confirmés dans l'annonce (3) de Mgr Gabriel le 28/08(4)) AUCUNE NOMINATION DE RECTEUR N'EST MENTIONNEE.

- Le 18 août le consul de Russie a présenté "les clercs qui l’accompagnaient, /qui/ se sont avérés être des envoyés du Patriarcat de Moscou, venus prendre pleine possession, le jour même, du lieu de culte occupé par la paroisse Saint-Nicolas depuis près d’un siècle." (Communiqué 2-11 de Daru, non daté, début septembre). En fait M. le consul aurait parlé d'un « nouveau recteur » (communiqué 4-11 du 28 SEPTEMBRE de Daru(5)), mais aucune des parties en présence n'a mentionné ce fait sur le moment.

- Le 21 août, le blog de l'AACOR-SNN titre "Le père Nicolas Ozoline est nommé recteur de la cathédrale Saint Nicolas de Nice par le patriarcat de Moscou"(6). Il ne fait référence à aucune source d'information et le mot "recteur" n'est pas employé dans le corps de l'article. Il est pourtant repris par plusieurs média, dont PO et Nice-Matin. J'avais souligné dans le commentaire 28 du 23/08 que "le titre de l'AACOR comme le commentaire 9 sont erronés sur ce point (ou en avance sur les événements)."(7)

- 24 août: le communiqué 1-11 de l'Archevêché de Daru (8) parle de "l’entrée en fonctions du Père Nicolas Ozoline et du Diacre Georges Cheschko qui l’accompagne dans sa mission" puis le titre "recteur" devient officiel dans l'annonce de Mgr Gabriel le 28/08… Les média suivent.

- 31 août rencontre sans résultat des deux évêques (9) au cours de laquelle ni "recteur" ni "nouveau recteur" ne semblent avoir été mentionnés.

MES COMMENTAIRES:

A) Chersonèse respecte scrupuleusement les canons et le droit civil: il nomme le père Nicolas pour prendre en charge l'édifice, il informe l'évêque titulaire par téléphone et courrier, le père Nicolas concélèbre canoniquement en commémorant l'évêque titulaire et son primat, Mgr Nestor demande à rencontrer puis rencontre Mgr Gabriel pour envisager ensemble une solution commune… On peut imaginer que, si le père Nicolas avait reçu les clés, il aurait réellement pris en charge l'édifice en assurant son ouverture pour les offices et les visites touristiques et rien n'empêchait de rechercher ensuite une solution satisfaisant pour les deux parties…

B) Les paroles du consul ne sont pas relevées mais Daru provoque la crise le 21/8, à la publication du "canard" par l'AACOR-SNN suivi d'autres média, en insistant surtout sur la publication par PO "abrité par le diocèse de Chersonèse du Patriarcat de Moscou en France" (note 8). On peut en donner plusieurs explications:

- Les dirigeants de Daru pensent peut-être sincèrement qu'il s'agit d'une information "téléguidée" par Chersonèse, qui indiquerait là ses véritables intentions en voulant mettre Daru au pied du mur. Il faut cependant reconnaitre que rien dans l'attitude des représentants de Chersonèse ne permet de justifier cette hypothèse et, Mgr Gabriel étant en contact direct avec Mgr Nestor, pourquoi ne pas avoir vérifié l'information directement avec lui, d'autant que le rendez-vous des deux évêques était fixé au 23/08 (cf. note 9), c'est-à-dire AVANT la publication du communiqué 1-11 qui déclenche la crise. Et pourquoi ne pas avoir réagi aux paroles du consul?

- Une autre hypothèse serait que la crise a été déclenchée de façon délibérée par des personnes cherchant à faire capoter le processus amiable qui s'esquissait: elles n'avaient pas connaissance des paroles du consul mais se sont empressées de monter en épingle le titre de l'AACOR-SNN en lui donnant un semblant d'autorité par le biais de PO et de son hébergeur. Il y a bien évidement dans l'entourage de Mgr Gabriel des personnes qui font tout pour diaboliser l'Eglise russe et empêcher tout rapprochement... et nous devons reconnaitre le complet succès de cette manœuvre! Soulignons aussi, dans ce cas, l'ignorance totale des fondements canoniques de la part du consul et des rédacteurs de l'AACOR (ce qui, à priori, n'a rien de surprenant!) et une certaine imprudence de PO en répercutant sans commentaire ce communiqué erroné…

- Il reste enfin l'hypothèse de la manœuvre machiavélique coté Chersonèse: on a fait exprès de faire passer le message par le consul puis, n'obtenant par le résultat escompté, on a fait rédiger ce titre par l'AACOR et reproduire par PO, tout cela pour faire capoter la solution amiable et pouvoir ensuite passer en force et chasser la paroisse. C'est la version ressassée à Daru mais à l'appui de laquelle il n'y a strictement aucun élément factuel; au contraire comme souligné plus haut, touts les actes de Chersonèse vont à son encontre et si Daru avait suivi la voie normale de la vérification auprès de l'autorité compétente, tout se serait dégonflé…

C) Conclusion: nous voyons là parfaitement le Malin à l'œuvre. Quel que soit le moyen, la discorde est semée et les tentatives de conciliations dans l'Amour sont brisées. "C'est Satan qui mène le bal"…
...................................

(1) Statut de l'Eglise russe, chapitre XI
(2) ICI
(3) Les annonces se font APRES les offices, contrairement aux homélies, "prédications", qui sont prononcées PENDENT la Liturgie, dont elles font partie intégrante (cf. par exemple, Alexandre Schmemann, "L'Eucharistie Sacrement du Royaume", YMCA-Presse, Paris 2005, p.75-80).
(4)
(5)
(6)
(7)
(8)
(9) Pas de mention côté Daru

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 14 Novembre 2011

L'association cultuelle gestionnaire a fait appel de la décision de justice l'obligeant à remettre les clefs

Par Yves LEBARATOUX (avec AFP) sur France3.fr Cote d'azur

L'association cultuelle qui gère la cathédrale russe de Nice depuis plus de 80 ans, a fait appel de la décision de justice l'obligeant à remettre les clefs aux autorités russes sous peine d'astreinte et a assigné Moscou en référé, a-t-on appris auprès d'un de ses avocats.

"Nous avons fait appel le 2 novembre de la décision du TGI de Nice", a précisé Me Marie-Nina Valli. Le tribunal avait jugé le 31 octobre que l'Association cultuelle orthodoxe russe (Acor) devait remettre les clefs aux autorités russes sous sept jours, à partir du moment où cette décision lui était signifiée.
Au-delà de ces sept jours, l'Acor devait être soumise à une astreinte de 6.000 euros par jour de retard.
Me Valli a précisé que la signification de cette décision auprès de l'Acor était intervenue le 3 novembre.

Dès le lendemain, l'association a donc "assigné la Russie en référé devant le premier président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour faire arrêter l'exécution provisoire" de la décision, selon l'avocate. L'Acor échappe ainsi, dans l'immédiat, au versement de l'astreinte.
L'audience devant la cour d'appel pour examiner ce référé a été fixée au 25 novembre, selon la même source.
"Pour l'instant, on ne rend pas les clefs. Mais les portes de l'église restent fermées, sauf bien entendu pour la tenue des offices", a souligné Me Valli.
La Fédération de Russie est devenue propriétaire en mai de la cathédrale en vertu d'un arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence et au terme d'une longue bataille judiciaire menée par l'Acor. Celle-ci s'est depuis pourvue en cassation. L'association estime en effet que la cour d'appel a statué sur la propriété de l'église, mais pas sur son occupation.
Classée monument historique, la cathédrale Saint-Nicolas, plus grand édifice orthodoxe russe hors de Russie, renferme notamment une superbe iconostase et quelque 300 icônes et reçoit plus de 100.000 visiteurs par an. Elle est placée depuis 1931sous l'autorité du patriarcat de Constantinople.

jeudi 10 novembre 2011

Nice: Audience de référé fixée au 25 novembre prochain à Aix

La Cour d'Aix a fixé au 25 novembre 2011 la date d'audience du référé introduit par l'ACOR, pour tenter de suspendre la décision de justice lui ordonnant de remettre les clés de la cathédrale à son propriétaire, la Fédération de Russie.

A suivre...